Visite du cimetière de Kerfautras et de l’abri Sadi Carnot par des élèves de Terminales HGGSP

23 novembre 2022

Dans le cadre de la préparation à une journée Mémoire et Citoyenneté ayant lieu le 29 novembre entre le cimetière de Kerfautras et la mairie de Brest, 2 groupes de Terminales HGGSP (Histoire-Géographie-Géopolitique-Sciences politiques), menés par Mme Catherine MORVAN et M. Benoît TIGREAT, ont bravé les éléments et les difficultés de transports en commun en ce matin du 16 novembre.

Cette sortie chemina le long de la rue Jean Jaurès pour passer entre les tombes du plus grand carré militaire dans un cimetière civil. Ci gisent milles nationalités, dont les dépouilles ont été amenées là par chacune des deux guerres mondiales. Les groupes s’arrêtèrent notamment devant le monument aux 373 morts de l’abri Sadi Carnot, avant d’aller visiter ce lieu.

Ce terrible bilan humain, le plus lourd que la ville de Brest ait dû subir pendant toute la 2nde Guerre mondiale, est dû à une explosion, d’origine inconnue, qui souffla les soldats et civils qui voulaient survivre à une énième nuit de bombardement dans la ville assiégée. Ces jours et ces nuits, qui se succédèrent tout au long de l’occupation allemande entre juin 1940 et septembre 1944, ravagèrent le port et sa ville, anéantissant des siècles de patrimoine urbain et d’histoires personnelles, poussant l’essentiel de la population vers des communes alentours, prix terrible pour la libération de la cité du Ponant.

Dans la longue perspective de ce tunnel de béton, dont les 2 portes donnent sur l’Arsenal et le Musée des Beaux-Arts, c’est tout un pan de la guerre qui est évoqué. Cette terreur quotidienne de la guerre moderne, le plus souvent cachée, voire indicible, enfouie sous terre comme dans nos pensées et nos mémoires, ne nous apparaît que dans de rares témoignages, tels que le «Journal d’Anne Frank», les photographies du Blitz à Londres ou d’autres encore. Ces heures sombres nous démontrent que ce n’est pas parce que l’on ne voit pas les gens ni leurs douleurs qu’ils n’existent pas, et les 373 victimes de l’abri Sadi Carnot nous le rappellent.

B. TIGREAT

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